lundi 21 août 2017

Jeunesse, lève-toi !


Le long week-end du 15 août vient de passer. Il a fait calme au pays. Quelle aubaine ! Une fois de plus, la journée internationale de la Jeunesse (12 août), sera passée inaperçue



Pourtant, on est là ! Sur les réseaux sociaux, déjà, pour s’indigner d’une planète au bord du gouffre et décrier la politique "Tous pourris". On refuse de n’être qu’un numéro dans ces multinationales qu’on se promet de fuir très vite. Conscients que notre monde est malade, on admet même faire parfois partie du virus ! Heureusement, il y a les copains. Avec eux on partage beaucoup, jusqu’à la colocation. Avec eux on sort aussi, on teste nos limites, jusqu’à parfois jouer avec le feu, l’alcool et même les drogu es. "Après tout, on a bien le droit. T’as vu comme on court ?" Entre l’appartement dont on rêve, la vie de couple qu’o n essaie de construire, nos engagements associatifs, la vie professionnelle exigeante, le sport, les amis, la musique… le rythme est infernal. Pour s’en sortir, on commence à lire, à méditer, à vivre l’instant présent. Tant bien que mal.

Pendant qu’on s’agite de la sorte, l’horloge tourne. Le monde de demain se dessine sans nous. Et notre empreinte manque. Oui elle manque car nous portons en nous trois vecteurs essentiels de changement, plus que jamais nécessaires.

1. La liberté. Ce mot, trop souvent galvaudé, est l’essence de notre génération. N’être prisonnier d’aucun dogme ni d’aucune tradition. Etre libre face à sa famille, son employeur. Etre libre de toute étiquette politique ou partisane. Cette liberté acquise grâce aux combats de nos aînés est une chance absolue. On a raison de la vivre et de ne rien lâcher.

2. L’ouverture. "L’union est notre force", dit notre devise nationale qui date de 1830, "et la diversité, notre richesse" ajoute notre génération 200 ans plus tard. C’est ancré en nous; le voyage, tisser des liens avec l’autre venu d’ailleurs et qui vit dans les quartiers multiculturels à Bruxelles, l’Europe, l’aide donnée aux réfugiés du parc Maximilien, notre regard fraternel sur le handicap, l’acceptation de nouvelles formes de vie de couple et de famille, l’estime et la gratitude envers nos aînés. Bref, l’ouverture à l’autre et au changement.

3. La quête de sens. On est la génération du "pourquoi ?". Ce "pourquoi ?" qui retourne les situations, remet en cause les plus ancrées des habitudes. Et on ne se satisfait pas d’une réponse convenue. Comme les Jong-VLD qui proposaient récemment d’abolir les allocations familiales pour investir plus efficacement au service des enfants les 3,5 milliards ainsi économisés. Nos parents sont conscients de leurs actes. Nous voulons aussi être conscients des conséquences de nos actes. Et de ceux-ci doit "suinter et couler le sens", selon la superbe formule de Christiane Singer.

Alors, tout y est ? Non. Il nous manque terriblement aujourd’hui ce qui a toujours caractérisé la jeunesse et a permis les grandes avancées de notre humanité : l’audace. Cette fameuse fougue de la jeunesse. Y aller. Arrêter de réfléchir, et foncer. Oser. S’affirmer. Aller dans la rue. Vivre ! Agir ! Réagir ! "Jugez-nous sur nos actes, pas sur nos paroles". Voilà ce qui nous manque souvent !
Ma conviction la plus profonde est que la Lumière viendra des jeunes. Nous portons en nous les nécessaires révolutions de notre époque. Croyons en nous-mêmes. Soyons ce changement que nous voulons tous. Il est urgent que nous montrions la voie à suivre. Nous devons être les pionniers qui imposent leurs idées là où nous sommes : à la pointe des exigences éthiques dans la gouvernance politique, intransigeants face aux enjeux environnementaux, militants d’une société plus juste, plus tolérante et ouverte au changement, artisans d’une économie au service de l’Homme.

Nos aînés ont l’expérience. Nous avons la liberté, l’ouverture et sommes en quête de sens. Ayons aussi l’audace. Alors ce 12 août et les prochains ne passeront plus jamais inaperçus !

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Cette contribution a été reprise dans l'édition de La Libre du 21/08 ainsi que sur son site web 

mercredi 16 août 2017

Le politique n'est pas un métier. Plaidoyer pour le décumul radical !



Les semaines passent et se ressemblent en politique. Chaque semaine, un nouveau scandale. Chaque semaine aussi, de nouvelles propositions perçues comme faibles et peu convaincantes car formulées par des partis politiques qui font eux-mêmes partie de ce qui doit être réformé. Le ras-le-bol ressenti par tous, citoyens engagés en politique ou non, est total. Et profond. Et date de bien avant le scandale Publifin. L’étude Noir-Jaune-Blues l’a encore démontré récemment.


On a atteint un point de non-retour. Alors réjouissons-nous. Oui, réjouissons-nous car cette situation aux apparences décourageantes est en réalité une formidable opportunité pour inventer une nouvelle manière d’organiser nos institutions.

Pour entamer ce débat sereinement, nous exprimons d’abord notre reconnaissance et notre gratitude pour tous les hommes et les femmes politiques qui donnent depuis de longues années du temps, du talent et du cœur dans leurs fonctions. Leur engagement contribue à faire de notre pays un des plus prospères de la planète. Nous remettons en cause le système, pas les personnes qui, pour la grande majorité, travaillent sans compter avec honnêteté, courage et audace.

Mais le monde a changé. On ne répondra pas à ce fameux « blues » en réagissant simplement au scandale Publifin. Il faut penser de manière disruptive. C’est pour cela que, entre autres propositions, nous nous prononçons en faveur d’un décumul radical sous deux axes :

1. Interdire totalement le cumul des mandats publics

Nous souhaitons interdire complètement le cumul entre les mandats publics suivants : membre d’un exécutif communal, membre d’une assemblée parlementaire, membre d’un gouvernement, membre du conseil d’administration d’une intercommunale (y compris les fonctions de présidents et vice-présidents) et d’une entreprise dont une entité publique est un actionnaire significatif. Le raisonnement est simple : 1 personne = 1 mandat = 1 indemnité. Si le mandat public en question ne représente qu’un temps partiel, le mandataire complètera son temps de travail par une activité professionnelle en dehors du monde politique.

2. Limiter dans le temps l’occupation des mandats publics

Nous souhaitons que chaque citoyen n’ait droit qu’à occuper deux fois un mandat public (cité ci-dessus) au cours de sa vie, tous niveaux de pouvoirs confondus. En harmonisant la longueur de tous les mandats à 5 ans, cela permettrait à chaque citoyen de s’engager pendant 10 ans dans nos institutions. Pas plus.

Ce décumul radical dans l’espace (point1) et dans le temps (point 2) permet de répartir le pouvoir entre plus de mains et donc d’impliquer plus de personnes dans la vie politique. Il incite les détendeurs d’un mandat public à garder une vie professionnelle active (pendant et/ou après l’occupation du mandat public), dont l’expérience nourrit l’engagement politique. Il permet au mandataire de se consacrer pleinement à sa tâche et ce, sans penser à sa réélection. Enfin, il favorise le renouvellement des idées et des pratiques et évite l’estompement de la norme constaté aujourd’hui. Si l’expérience politique que permet le système actuel est intéressante, elle sera largement compensée par la richesse de la diversité des expériences de terrain qu’induira la décumul radical.

Pour permettre à notre démocratie de respirer, il faut une plus grande rotation des élus. Un premier pas dans la bonne direction serait de supprimer l’effet dévolutif de la case de tête et d’interdire l’utilisation de la suppléance pour les députés sortants. Mais l’appel que nous lançons c’est de ne pas s’arrêter à ces mesures cosmétiques ! Osons aller jusqu’au fond des choses avec le décumul radical.

Ce décumul radical est aussi d’une grande exigence envers tous les citoyens. Il faudra qu’un grand nombre d’entre nous s’intéresse à la chose publique et accepte d’y consacrer du temps. C’est le prix de la réconciliation. Nos entreprises devront aussi faciliter et valoriser la prise d’un congé politique (parfois à temps partiel) par leurs employés. Ce décumul radical ne sera efficace que s’il est contraignant afin que les règles du jeu soient les mêmes pour tous les partis et à tous les niveaux de pouvoir.

Notre conviction est que la politique n’est pas un métier mais un engagement au service de sa communauté. Le décumul radical est la traduction concrète de cette conviction.

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J'ai exprimé cette position en tant que Président des Jeunes cdH. Elle a été reprise sur le site du Soir: http://www.lesoir.be/86655/article/2017-03-20/la-politique-nest-pas-un-metier-plaidoyer-pour-le-decumul-radical

jeudi 15 octobre 2015

Echos d'un autre Pacte d'Excellence


6H : les 400 élèves arrivent au compte-gouttes dans cette école du Nord de l’Inde. Il fait chaud et humide mais l’uniforme (chemisier & pantalon, cravate pour les garçons) est porté fièrement. Dans le grand hall, les copains se retrouvent en petits groupes. Au-dessus de l’estrade un écriteau permanent annonce la couleur ; « Conclave of Young Minds ».



6H30 : Tous les élèves, de 6 à 18 ans, sont assis à même le sol et font silence. Sur l’estrade, le directeur fait un mot d’accueil et rappelle l’importance du sommeil pour l’équilibre personnel. Il poursuit avec la réflexion du jour : « Nobody can go back and start a new beginning, but everyone can start today and make a new ending ». S’en suivent 15minutes de méditation dans un silence total. Impressionnant.

6H50 : Pendant que les élèves rejoignent leurs classes dans un brouhaha convivial, j’ai le temps de voir affichées aux murs, les décorations faites par les élèves pour le « Happy Teacher’s Day ». Sur un dessin on peut lire « For being my teacher, a guide, an inspiration, for making me find myself, Thank You ». For making me find myself… le mot est signé Gunjan, il a 14 ans.

7H00 : Les cours commencent. Sauf pour Jain, 16 ans, notre guide du jour. Elle a été élue déléguée des élèves suite à un processus démocratique qui a duré 1 mois. Elle passe en revue le code de conduite de l’école. L’article principal ? « Always speak the truth and be helpful ». Si ce code n’est pas respecté, l’élève est envoyé chez le directeur. Sur la porte du bureau de ce dernier, une affiche avec une phrase écrite en grand: « You Are Important To Me !». De quoi bousculer l’élève qui vient chercher sa punition…



« Chaque professeur a l’obligation, dans toutes les matières, d’inclure l’expression artistique dans son enseignement, explique le responsable pédagogique. Concrètement, cela doit prendre la forme de théâtre, de jeux de rôle, de « story-telling », de bricolages créatifs, etc. Cela permet d’assimiler la matière de manière ludique tout en apprenant à exprimer et vivre ses émotions, et à exercer l’empathie. » Tout un programme !

11H00: Une heure de sport quotidienne est obligatoire en fin de matinée. L’école est équipée d’une piscine et de différents terrains de jeux. Mais on ne s’arrête pas là. La grille horaire comprend aussi un cours théorique de sport par semaine. Un prof explique de quoi il s’agît : « On y enseigne les règles sportives mais surtout la connaissance du corps et comment en prendre soin. De cette manière, les jeunes apprennent à aimer leur corps, ce qui est essentiel dans une vie. » Oups ! Ca, c’est dit ! 

Les élèves ont le choix entre 14 pratiques sportives différentes et doivent changer chaque année. Sauf les meilleurs d’entre eux qui peuvent se spécialiser. Parce que la compétition est très importante. A la bibliothèque, d’ailleurs, on peut emprunter des livres « for leisure », « for learning » ou « for preparing competitions ». Cette semaine, sont organisées les compétitions de Badminton, d’écriture créative à la main et de danse solitaire !

12H30 : Dans le réfectoire, loin du pain blanc au choco, les repas rivalisent d’originalité toujours très veggie dans cette partie hindou de l’Inde. Au mur, une gigantesque fresque créée par des élèves l’an passé. On y voit une pomme gagner la course à pied contre une cannette de soda avec le texte : « Eat Well, Be a Winner ! ».

Je quitte l’école reboosté par cette bonne énergie, ne résistant pas à la tentation de demander au directeur qui me raccompagne, la phrase qui sera méditée demain matin : « What other people think about you is their reality, not yours » me répond-il, décochant du même coup un sourire radieux.



Vivre dans son corps, ressentir et exprimer ses émotions, être vrai et pleinement présent pour l’autre... Plus de tout ça dans nos vies, et je parie sur une économie qui se mettra naturellement au service de l’Homme, sur un débat politique qui n’oubliera jamais le bien commun, sur un taux de suicide qui diminuera, sur…, sur une société plus sereine, tout simplement ! Et vous, allez-vous l’oser cette société-là ? 

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Ce récit romancé fait suite à une visite à la Prelude Public School, une école aisée de la banlieue d’Agra (Nord de l’Inde). La visite a eu lieu dans le cadre d’un voyage d’étude organisée par Time4Society (www.time4society.com) en octobre 2015. Si la vie dans cette école reflète un art de vivre propre à cette région qui peut nous apprendre beaucoup, ce récit ne doit pas cacher l’énormité des défis que l’Inde a à relever, elle aussi, pour arriver à plus de sérénité.

mercredi 18 juin 2014

Ce n’est pas la faute à Knoops !


Depuis l’annonce de restructuration de Delhaize, les déclarations d’indignations ont inondé la presse et les réseaux sociaux. Le message principal? « Delhaize fait du bénéfice, donc l’entreprise ne peut pas licencier » souvent accompagné du sous-entendu « Et pendant ce temps, les méprisants dirigeants s’en mettent plein les poches ». A mon humble avis, le premier message est simpliste et le sous-entendu carrément malsain.


Non, ce n’est pas la faute à Knoops. C’est tellement flagrant. On n’a vu aucun responsable politique, aucun journaliste, le dire haut et fort. Personne pour apporter son soutien à un management soumis à une pression que peu d’entre nous serait capable de supporter. Dans ce contexte, les couacs de communication de Mr Knoops, s’il en est entièrement responsable, ne font pas de lui un escroc. Affirmer ce soutien aurait permis de passer du prisme « Il faut protéger les travailleurs victimes de mauvaises décisions du patron » à « Delhaize est en difficulté. Comment peut-on aider l’ensemble de ses travailleurs à traverser cette crise dans les meilleures conditions ? »

Mais il est tellement plus simple d’entretenir cette bonne vieille lutte des classes ! Une recette qui fonctionne depuis des siècles. On y a recours pour justifier toutes les injustices. On oppose la gauche et la droite, les patrons et les syndicats, les "riches" et les "pauvres". On force les gens à choisir le camp des ouvriers et employés fainéants, ou celui des cadres dirigeants, vénaux et méprisant. Il est évident que cette manière de penser notre vivre ensemble est dépassée. Mais certains se plaisent à entretenir ce clivage, avec pour objectif inconscient de ne pas devoir se poser les vraies questions, celles qui font peur. J’y reviens. 

Non, ce n’est pas la faute à Mr Knoops s’il est amené à fermer 14 magasins non-rentables alors même qu’ils font partie d’un groupe qui fait du bénéfice. C’est la logique de notre système économique basé sur la compétition. S’il ne le fait pas, l’entreprise devra réduire ses dépenses ou augmenter ses recettes. Si elle réduit ses dépenses en diminuant la rémunération de l’actionnaire ou de ses employés, ceux-ci fuiront investir ou travailler dans des entreprises plus rentables. Si elle augmente ses recettes en augmentant ses prix, vous et moi fuirons vers une autre chaine de grande distribution où le passage à la caisse est moins douloureux. Nous réagissons tous à la même logique, implacable, inattaquable.

Et c'est là que ça devient dangereux. Les adeptes de notre économie du libre-échange se repose sur cette logique, impacable, inattaquable, pour justifier les comportements de leurs pairs et couper court au débat. Ils en oublient que des logiques implacables, inattaquables ont parfois été au cœur des moments les plus noirs de notre Histoire. Les contestataires, eux, s'attaquent aux Mrs Knoops à l'intérieur de notre système. Mais tant que les règles du jeu restent les mêmes, les Mrs Knoops auront toujours raison de prendre des décisions comme celle de la semaine passée. C'est réellement logique, implacable et inattaquable.

Vous l'aurez compris, le serpent se mord la queue. C'est le fonctionnement de notre économie, qui comporte trop d'effets pervers et dont le fonctionnement échappe au contrôle de ses acteurs, qu'il faut remettre en question. On parle ici de coordonner les ressources d'une planète avec les envies et les besoins de près de 7 milliards de personnes! La solution miracle n'existe pas. D'ailleurs, des systèmes bien pires existent comme l'économie collectiviste dont on a vu le désastre humain qu'il provoque.

Alors oui, indignons-nous. Mais pas du comportement des patrons, ni de celui des grévistes. Dans cette histoire, chacun joue le rôle que le système veut bien lui donner. Indignons-nous plutôt de ce système dans lequel une partie d'entre nous est confortablement installé mais dont on sous-estime souvent les laissés-pour-compte. Je n'ai pas de solution toute faite à proposer. Sinon celle qui consiste à ce que chacun ouvre les yeux et les oreilles aux alternatives ambitieuses qui sont proposées, soit ouvert au changement et prêt à sortir de sa routine. A ce que nos politiques soient encouragés et suivis quand ils s'engagent dans des voies innovantes. Ce n'est pas simple mais "un monde différent ne peut advenir avec des gens indifférents!". Bonne chance!

mercredi 4 décembre 2013

Politiques tous pourris? Ca suffit !


Il y a un an, je me suis engagé en politique. "Et ça va? Pas trop déçu par ce monde pourri?". Et biims, prends ça! Les clichés ont la vie dure... "On ne les voit qu'en campagne électorale", "Ils ne pensent qu'à sauver leur salaire", « Ca c’est une réponse de politicien », "Des promesses, encore des promesses...", "Tous les mêmes", "Qu'est-ce qu'ils vont encore inventer comme taxe?". Le discours est rôdé, les insinuations incessantes. Cracher sur le politicien, c'est devenu banal.



Comment en sommes-nous arrivés là? À blâmer sans cesse notre démocratie et ses représentants en reportant sur eux tous nos maux ? À mépriser des institutions que nous avons mis des siècles à créer? À n'avoir plus aucun respect pour le service public? Nous rendons-nous compte de la gravité de cette perte de sens? Chacun a sa part de responsabilité dans cette situation.

Le politique a la sienne. Les scandales inacceptables, les institutions trop complexes, les élections trop nombreuses, et j’en passe. Vous avez raison. D'ailleurs, la grande majorité des politiciens pensent comme vous, dénoncent ces situations et travaillent dur pour faire évoluer les choses !

Mais nous avons, en tant que citoyen, notre part de responsabilité dans ce grand malentendu. Posez-vous cette question: combien de temps passez-vous en moyenne chaque année à vous informer sérieusement sur l'actualité et le fonctionnement politique? Sans doute quelques heures à peine. Quel paradoxe ! Alors que plus de la moitié de nos revenus sert à financer le service public (et nous nous en plaignons aisément !), nous ne daignons consacrer que quelques heures par an pour décider comment dépenser cet argent. La frustration qui s'en suit ne doit pas nous étonner!

Mon parti organisait récemment une série de tables rondes dans les quartiers de Bruxelles sur les grands sujets de société (emploi, fiscalité, énergie,…). Chaque soirée a réuni une 30aine de citoyens suite à une intense mobilisation de nos réseaux. De l’avis de tous, un beau succès pour ce genre d’actions qui n’attirent habituellement personne. Cette semaine, pour un problème de dos d’âne, ce sont 60 riverains qui étaient présents pour crier leur mécontentement lors d’une réunion d’information organisée à la hâte.

Cela ne peut plus continuer comme ça. Notre responsabilité citoyenne ne s’arrête pas au vote. Est-ce que nous nous attendons vraiment à comprendre les enjeux d'une baisse de la TVA sur l'électricité en écoutant un ministre s'expliquer pendant 1min30 au Journal Télévisé ? Jamais nous ne nous réconcilierons avec le politique si nous ne nous en donnons pas les moyens. L’information est à portée de main, sur le web notamment. Nos conseillers communaux, échevins & parlementaires sont disponibles pour nous informer et relayer nos préoccupations. Ils ne demandent qu’à échanger avec ceux qui les ont élus. Prenons nos responsabilités. Engageons-nous! Renseignons-nous! Participons au débat ! Nous verrons que le politique est amené à prendre des décisions sur base d’un juste équilibre de probabilités et non un excès de certitudes. Les discours simplistes, polémiques et rapides n’apportent rien.

Des voyous, il y en a partout. Des personnes de bonne volonté, honnêtes, intelligentes et travailleuses, aussi. La thèse du "politiques, tous pourris" n'est pas décente. Il est urgent de le dire et de l’écrire.

Jeunesse, lève-toi !

Le long week-end du 15 août vient de passer. Il a fait calme au pays. Quelle aubaine ! Une fois de plus, la journée internationale de la Je...